top of page
Capture d’écran 2021-10-21 à 15.18.27.png

feu
de maria pourchet

      En rupture dans plusieurs librairies, salué par la critique, retenu dans la première liste du Goncourt, le dernier roman de Maria Pourchet, intitulé Feu, avait de quoi attiser ma curiosité. Le roman se joue comme une partition à quatre mains entre Laure et Clément, dont les récits se succèdent au rythme des chapitres. 

Ils se rencontrent par hasard dans le cadre de l’organisation d’un colloque soporifique, ils sont attirés l’un par l’autre, mais Laure est mariée avec deux filles (rien de très original) et Clément n’a d’intérêt que pour son chien (plus drôle, surtout qu’il ne parle presque qu’à lui). Naît entre eux ce qui ressemble plus, pour moi, à une banale histoire de sexe qu’à une réelle passion. Je n’ai pas ressenti le feu censé animer Clément et Laure, mais plutôt deux égos mal dégrossis davantage en quête de leur nombril que de l’autre, deux solitudes qui ne s’accordent pas. À moins que le titre du livre ne renvoie à ce qui disparaît, à ce qui n’est plus. 

Feu c’est aussi l’histoire de deux adultes qui ne sont pas parvenus à chasser l’ombre des reproches maternels incessants, qu’ils soient formulés ou imaginés. 

Le thème de l’adultère, vieux comme hérode, est sauvé par l’écriture de l’auteure, qui fait preuve de talent littéraire. Le livre ne m’est pas tombé des mains, comme je l’ai cru au départ, mais il m’a laissé sur la langue un goût amer, celui de la désillusion, celui d'une époque racontée dans ce qu’elle a de triste, d’impuissant et de gris. 

Feu, de Maria Pourchet.

Editions Fayard, 

En librairie le 18 août 2021

> RETOUR

bottom of page